Cette année, j’ai eu envie d’une nouvelle rubrique ici. Chaque mois environ, je vous ferai donc partager mes dernières lectures. Voici donc les livres de janvier…
Je ne sais pas vous, mais quand j’ai fini un livre que j’ai beaucoup aimé, j’ai du mal à passer à un autre. J’ai fini 2015 par un gros coup de cœur, Petites recettes du bonheur pour les temps difficiles de Suzanne Hayes. Ce livre m’a beaucoup plu, une vraie pépite réconfortante, émouvante, une belle histoire d’amitié épistolaire et un joli portrait de femmes pendant la Deuxième Guerre mondiale. Mais, une fois ce livre refermé, je ne savais pas trop quoi lire. Alors, j’ai choisi un petit roman (moins de 300 pages) qui m’attendait sur mon Kindle depuis plusieurs mois. Je suis tombée dessus par hasard, en cliquant d’un lien à un autre sur Goodreads, grâce à cet outil génial qui nous liste les livres qu’on pourrait aimer, suivant ce qu’on lit, ce qu’on aime (d’ailleurs, si ça vous dit de me rejoindre sur Goodreads, c’est par ici).
Sarah Jio, The Violets of March – uniquement disponible en anglais (mais lecture assez aisée à mon avis)
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Il y a dix ans, la vie d’Emily Wilson était parfaite : elle avait une vingtaine d’années, son premier roman rencontrait un très grand succès et elle se mariait avec un homme qui en faisait rêver beaucoup. Dix ans plus tard, Emily peine à écrire, et surtout, son mari vient de la quitter pour une autre. C’est alors qu’elle reçoit l’invitation de sa grande-tante Bee de venir passer le mois de mars avec elle, sur l’île de Bainbridge au large de Seattle. Sur place, Emily va découvrir un mystérieux journal, l’histoire d’une certaine Esther qui a vécu sur l’île en 1943. Intriguée, Emily comprend rapidement que cette histoire a des liens profonds avec sa famille et elle va tout mettre en oeuvre pour déterrer les secrets du passé. Ce que j’ai aimé dans cette histoire, c’est tout d’abord l’atmosphère de Bainbridge Island, les paysages, la vieille maison chaleureuse de la tante Bee. L’histoire est assez prenante et, à l’instar d’Emily, on cherche véritablement à découvrir ce qui s’est passé en 1943, qui était Esther et ce qu’elle est devenue. Emily ressortira transformée après ce mois de mars sur Bainbrigde Island. En parallèle, on suit également la vie amoureuse d’Emily, sans doute pas la partie la plus réussie du livre. L’intrigue est trop convenue à mon sens, et pas toujours réaliste. Mais, peu importe au final. The Violets of March fait partie de ces lectures un peu doudou, ces livres qui se lisent vite avec plaisir, dont on garde le souvenir d’une jolie histoire et d’une jolie atmosphère.
Pasi Ilmari Jääskeläinen, The Rabbit Back Literature Society – uniquement disponible en anglais pour le moment
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C’est très perplexe que j’ai refermé ce livre. Pour être honnête, j’ai même failli l’abandonner car un signe ne trompait pas pour moi : je n’avais pas spécialement envie de le lire, je n’étais pas impatiente de découvrir la suite au point d’avaler les pages comme cela m’arrive lorsque je suis absorbée dans un livre. C’est dommage, vraiment, car ce livre était très prometteur. Je l’ai découvert, une fois de plus, via Goodreads, sur le profil de Laurelas cette fois-ci. La couverture m’a tout de suite attirée, tout comme le titre, puis, plus tard l’intrigue. Dans la petite ville de Rabbit Back, neufs auteurs ont été choisis par l’auteur renommée Laura White pour faire partie d’un cercle d’auteurs The Rabbit Back Literature Society. Choisis dès leur enfance par la romancière, ils sont tous devenus des auteurs renommés et reconnus. Et puis, un jour, un dixième membre est choisi par la romancière, Ella Milana, une enseignante remplaçante de littérature, le personnage que l’on va suivre au long du livre. Très vite, Ella découvre que la société dont elle devenue membre cache de nombreux secrets. Quel est ce mystérieux rituel (The Game) pratiqué par les membres ? Comment expliquer la disparition soudaine et mystérieuse de Laura White ? Pourquoi les mots dans certains livres se mélangent, se transforment ? Qui est ce mystérieux dixième membre qui avait rejoint la Société bien avant elle ? J’aime les intrigues qui ont une atmosphère, une part de mystères, de secrets enfouis. Mais, ce livre m’a mis à l’aise et j’ai trouvé finalement l’ambiance générale plutôt malsaine. Les relations entre les personnages, certains passages m’ont gêné, et ne m’ont pas convaincu. Le personnage principal du roman, Ella Milana n’est pas un personnage très attachant malgré les efforts de l’auteur pour nous faire partager ses pensées, ses doutes. Le dénouement est très étrange, et plutôt bancal, surtout que plusieurs parties de l’intrigue sont laissées en suspens et surtout, sans vraiment de pistes de réflexion pour le lecteur. Une déception que je ne recommande donc pas…
Kate Morton, Le jardin des secrets – lu en français (mais la couverture anglaise est plus jolie ^^)
♥♥♥♥♥
Après une déception livresque, quoi de mieux que de revenir à une valeur sûre ? Et pour moi, Kate Morton est une valeur sûre, une auteure que j’ai découvert il y a plus d’un an et dont je suis tombée amoureuse. Chez elle, j’aime l’écriture, le style, sa capacité à nous transporter à des époques différentes, à tisser des intrigues d’une main de maître. Oserais-je avouer même que je l’envie un peu aussi, elle a à peine 40 ans et écrit des romans que j’aurais rêvé de pouvoir écrire. D’elle, j’avais donc lu deux petits bijoux qui m’ont happé, transporté, deux livres que je n’arrivais pas à lâcher et qui m’ont aussi beaucoup ému : Le manoir de Riverton (The house at Riverton) et La scène des souvenirs (The secret keeper). Alors, ce jardin des secrets ? Dans ce roman, Kate Morton s’inspire un peu de son histoire familiale car l’histoire de sa grand-mère rejoint un peu celle de Nell, une des héroïnes de l’intrigue. On se promène, au fil de l’intrigue, des années 1900 à 2005, en passant par les années 1970, pour suivre l’histoire entremêlée de quatre femmes : Eliza, Rose, Nell et Cassandra. Comme souvent dans les romans de Kate Morton, il y a des secrets de famille, des mystères, des destinées incroyables. Il faut un véritable talent pour parvenir à écrire une telle intrigue, à esquisser tant d’intrigues qui finissent par s’imbriquer, se nouer de façon remarquable. Difficile de résumer l’intrigue donc, sans en dévoiler une partie. Je me contente donc de la 4e de couverture pour cette fois-ci (même si, d’expérience, je sais que celles-ci ne sont pas toujours exemptes de révélations majeures…). L’intrigue, donc, la voici. En 1913, sur un bateau en partance pour l’Australie se trouve une petite fille de quatre ans, seule et terrorisée. Le navire lève l’ancre et elle se retrouve à Brisbane. Si le secret de son débarquement est religieusement gardé par ses parents adoptifs, ceux-ci décident, le jour de ses 21 ans, de révéler à Nell les circonstances étranges de son arrivée dans la famille. Les questions se bousculent alors. Bouleversée, elle va devoir entreprendre un long voyage vers ses origines qui va l’emmener en Cornouailles. Une quête difficile pour lever le voile sur près d’un siècle d’histoire familiale… J’ai dévoré ce livre en quelques jours, malgré ces quelques 700 pages. Un véritable coup de cœur que je renferme émue et touchée par l’histoire de ces femmes et l’ambiance mystérieuse et gothique du roman. Il me reste un livre de Kate Morton (Les Heures lointaines) à lire (en attendant la sortie de son dernier roman en français, à moins que je ne décide de tenter une lecture en VO), que je garde pour dans quelques mois afin de ne pas me lasser.
Et vous, vos dernières lectures ? Des coups de cœur à partager ?