2016. Nous y sommes. 2015, tu auras été pour moi mouvementée, contradictoire, pleine de bouleversements, d’émotions fortes. Peut-être que d’ici quelques jours, j’aurais l’envie (et le besoin) d’en faire une sorte de bilan, peut-être oui. Mais, j’ai aussi l’impression d’avoir déjà tout écrit, ici. Sans doute aussi que d’ici quelques jours, j’aurais l’envie d’écrire ici ce que je souhaite pour 2016, mes envies, mes souhaits. Et puis, comme je n’ai pas eu vraiment l’occasion, je voulais aussi vous souhaiter une très jolie année. Qu’elle soit la plus douce possible, avec des sourires, des découvertes, des envies, des projets, des mains tendues, des échanges, de la sérénité aussi. Et puis, je voulais aussi vous remercier d’être là, ici, de me lire, de laisser des mots qui me touchent toujours.
Ces deux semaines de vacances tant attendues en France ont filé si vite, trop vite. Tout particulièrement la première semaine passée dans ma famille en Normandie. Cette impression si troublante de revenir dans des lieux familiers qui ne sont plus les miens désormais, et qui n’ont pas changé, cette nostalgie si particulière alors que je revoyais ces routes parcourues des milliers de fois. Comme si rien n’avait changé, sauf moi.
Pendant ces quelques jours, il y a eu des tas de moments bien trop fugaces, rapides. J’aurais tant aimé pouvoir étirer le temps, l’arrêter, emprisonner ces moments. Repartir aura été difficile. Le cœur gros, je n’avais pas envie de quitter ce que je venais à peine de retrouver. Pendant plusieurs jours, j’ai été triste, mélancolique, nostalgique. Parce que même si je suis heureuse aujourd’hui, ma vie d’avant, là-bas, me manque et ce manque, je l’ai ressenti si fort après cette semaine. C’est comme si j’avais enfin réalisé que j’étais partie, que ma vie n’était plus la même. Revenir aura rendu l’expatriation encore plus palpable, tangible, réelle.
Et puis, il y a cette impression lancinante, troublante d’être un peu passée à côté de ce retour. D’avoir couru sans cesse après le temps, de n’avoir pas vraiment le temps de profiter pleinement. Et puis, cet esprit de Noël que je recherchais, que j’espérais retrouver avec eux, et qui n’est jamais arrivé. Parce que les circonstances ont fait que la soirée que j’imaginais joyeuse, pleine de discussions, que nous attendions depuis plusieurs mois n’a pas pu avoir lieu. Mon grand-père a dû être hospitalisé en urgence le soir du Réveillon (il va bien mieux aujourd’hui, ce qui est le plus important), et nous n’avions donc pas vraiment le cœur à la fête. Heureusement qu’au milieu de tout ça, Il était là. Solide, rassurant, calme, positif.
Mais, il y a aussi des tas de jolis moments, et c’est ce que je veux garder en mémoire avant tout.
Photos personnelles (Rouen et plage des Sables d’Olonne)
Marcher sur les pavés de Rouen et retrouver mes rues fétiches. Profiter de ma famille. Les revoir et passer une journée à papoter comme si rien n’avait changé. Retrouver ce ce restaurant que j’aime tant. La mer en hiver. Observer le soleil se coucher. Faire du lèche-vitrine. Le bonnet qui protège du vent. Le calme de la campagne. Les gourmandises. Le risotto aux St Jacques de l’amoureux et un verre de vin blanc. Un nouveau rouge à lèvres. Les moments mère-fille. Une journée avec mon père. Rire. Les kilomètres avalés en écoutant AaRON. Retrouver ma librairie fétiche. Acheter du thé en vrac. Les grasses matinées en amoureux.
Et puis, « qu’est-ce qu’on se souhaite pour 2016 ? » « D’être aussi heureux ensemble qu’en 2015, ça me paraît bien ».