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Channel: Eleanor – A cup of tea with Eleanor
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Une semaine (sans lui)

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J’ai longtemps vécu seule. Et j’ai aimé ça, oui. Pas tout le temps, ni tous les jours. Mais, j’ai aussi aimé ces années là. Je ne sais pas si ça vient de mon caractère, du fait que je sois enfant unique aussi peut-être. J’ai aimé la liberté de pouvoir faire ce que je voulais, de pouvoir passer la journée en pyjama à regarder des séries, d’aller marcher avec des écouteurs dans les oreilles. Toutes ces choses, on peut aussi les faire à deux, oui. Mais ce n’est pas pareil. Ce n’est pas forcément mieux ou moins bien. C’est juste différent. Et puis, j’ai toujours eu besoin de moments à moi. Sans parler, sans avoir envie de parler même, moi la grande bavarde, qui n’est donc plus à une contradiction près.

Et pourtant, vivre à deux, avec lui, m’a paru si facile, évident. Vous savez ces articles, ces anecdotes qu’on lit parfois sur les difficultés à vivre en couple, elles me sont inconnues. On a commencé à partager le quotidien très vite. On s’est rencontrés en juin, on a emménagé ensemble en février. Ça peut sembler rapide, pour nous c’était… évident, naturel. Parce que malgré nos différences, on se ressemble beaucoup. On aime notre indépendance, avoir des moments à nous. Être ensemble, vivre ensemble, faire des projets, partager. Mais tout en gardant aussi des moments à soi. Pour lire. Regarder des séries. Voilà bien une activité que je fais toujours seule, contrairement à ce que je lis sur la toile ou ce que j’entends de beaucoup de couples. C’est simple, j’aime regarder des séries, lui pas du tout. Et finalement, j’aime que cela reste quelque chose à moi, pour moi.  Savoir respecter notre envie d’indépendance, celle s’aménager des moments rien qu’à soi, sans l’autre, c’est ce qui nous rend forts aussi. Soudés. C’est comme ça qu’on aime vivre, ensemble, en partageant tout, mais en faisant aussi des choses chacun pour soi.

Et puis, quand il n’est pas là, comme cette semaine qui vient de s’écouler, il me manque indéniablement quelque chose. Comme cette petite pièce de puzzle qui rendrait l’image complète. Cette semaine, je me suis sentie étrangement fébrile, plus angoissée. Parce que quand il est là, je me sens plus sereine, plus à ma place. C’est étrange, mais, par exemple, j’ai du mal à bien dormir seule désormais. Entendre sa respiration et le savoir à quelques centimètres de moi m’apaise, me rassure. Il est parti depuis à peine une semaine, et oui, il m’a manqué. Même si j’ai aimé avoir l’appartement pour moi pendant ces jours, oui, même si je suis heureuse qu’il ait profité à son tour de sa famille en France. Même si une semaine, c’est rien. Mais oui, il m’a manqué. Il revient demain soir.


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